Mohamed Berrada est né à Rabat en 1938. Romancier, nouvelliste, critique littéraire, traducteur, il a été, de 1976 à 1983, président de l’Union des écrivains marocains, puis a enseigné la littérature arabe à l’université Mohammed-V à Rabat.
Il est l’auteur de plusieurs livres de critique littéraire en arabe et de romans. Il a également traduit plusieurs livres en arabe dont Le degré zéro de l’écriture de Roland Barthes et Printemps et autres saisons de Jean-Marie Gustave Le Clézio.
Romans (traduits en français chez Actes Sud)
- Le Jeu de l’oubli (1993)
- Lumière fuyante (1998)
- Comme un été qui ne reviendra pas (2001)
- Vies voisines (2013)
- Loin du vacarme (2019)
Loin du vacarme
Après plusieurs mois de chômage, un jeune Marocain diplômé se voit enfin confier des travaux d’enquête par un historien chevronné. Il est chargé de mener et d’analyser des entretiens dans le cadre d’une étude d’envergure sur l’évolution de la société depuis l’indépendance. Captivé par les récits francs et intimes de ses différents interlocuteurs, surpris par l’évolution des mœurs et des idéaux, par les chemins que chacun emprunte pour s’adapter aux mutations politiques et sociales au cours des cinquante dernières années, il décide d’en faire un roman. Écrire hors du cadre universitaire revient pour lui à braver la censure de l’histoire officielle.
À travers quatre personnages, le narrateur lui-même, un avocat conservateur né sous le protectorat français, son confrère né juste après l’indépendance et militant socialiste, une jeune psychiatre féministe qui vient de rentrer de France pour animer un salon de philosophie, et tout en explorant des moments clés de l’histoire du Maroc contemporain, l’auteur s’interroge, comme dans ses précédents romans, sur la relation entre la réalité et la fiction, la mémoire et l’oubli, le moi et l’autre.
Actes Sud – Traduit de l’arabe par Mathilde Chèvre